Les nouveaux rebondissements dans le scandale de la CDG/CGI

Le report la semaine écoulée, de l’instruction du dossier du scandale immobilier qui a éclaté en août dernier, autour du projet résidentiel «Madinat Badis» à Al Hoceima, suscite nombre d’interrogations parmi les médias et le grand public.

cdg-scandaleLe juge d’instruction en charge du dossier de l’affaire CGI-CDG, Mohamed Touileb, a décidé le report de l’instruction à février prochain et prononcé la levée de l’audience tenue le 13 novembre à Fès, sans même justifier sa décision du report.

Du côté de la défense, Abdellatif Wahbi, avocat d’Anas Alami et d’Ali Ghannam respectivement directeurs généraux de la CDG et de la CGI, a confié à un quotidien national que le report a été convenu en commun accord entre la défense et le parquet, par souci d’assurer le bon déroulement de l’instruction et pour «éviter les contraintes de temps et l’exiguïté des salles d’audition».

D’autres sources expliquent la décision du report par le dépôt au courant de la même semaine, d’une nouvelle plainte près la Cour d’appel de Fès, dont les auteurs accusent la Caisse de Gestion Immobilière de «détournement et dilapidation de deniers publics».

Entretemps, les patrons des deux Caisses et 21 autres mis en cause se sont vus confisquer leurs passeports et notifier l’interdiction de quitter le territoire national. Le top management est écarté de la gestion des deux Caisses en attendant l’issue du procès. La gestion intérimaire des deux mastodontes a été confiée le 3 novembre, pour la CDG, à son secrétaire général, Said Laftit et pour la CGI, au directeur de son pôle support, Mohamed Kardoudi.

Ces deux évictions ont déclenché un retentissant tohu-bohu dans le milieu des affaires et particulièrement chez les spécialistes de l’immobilier qui craignent une vaste « chasse aux sorcières », sachant que l’immobilier au Maroc, souffre d’innombrables irrégularités et de dysfonctionnements qui ne datent pas d’hier.

L’affaire Badis qui continue de secouer non seulement la toute puissante Caisse de Dépôt et de Gestion et sa filiale immobilière, risque d’éclabousser par ricochet, d’autres grosses pointures de la brique et du ciment.

Le procès de la CDG/CGI s’annonce donc long, périlleux et plein de grandes surprises.