La justice saoudienne inflige 34 ans de prison à une opposante pour des tweets

La justice saoudienne a condamné le  8 août dernier, Salma al-Shebab, une doctorante de l’université de Leeds en Grande-Bretagne, à une peine de 34 ans de réclusion pour avoir posté des tweets d’opposants politiques saoudiens.

Cette activiste des droits des femmes et de la minorité chiite dans le royaume wahhabite a été sanctionnée par une cour de justice saoudienne sur la base de la législation anti-terroriste et des textes relatifs à la cybercriminalité de ce pays. 

Pour rappel, sa peine était de six ans de réclusion en première instance, avant d’être alourdie en appel et assortie d’une interdiction de voyager pour la même durée.

Il est reproché à cette Saoudienne d’avoir tweeté et partagé, en 2021, des déclarations de défenseurs des droits de l’Homme, dont certains demandaient la libération de l’activiste Loujain al-Hathloul, qui, à l’époque, était en prison pour avoir milité pour le droit des femmes de conduire une voiture. Cette dernière a été finalement relâchée en février 2021 après 1.001 jours de prison, avec interdiction de quitter le territoire saoudien.

La justice saoudienne a assimilé les « tweets » de Salma à un «crime» ayant pour objectif de «provoquer des troubles publics et déstabiliser la sécurité civile et nationale». 

Interpellée le 15 janvier 2021 au cours de vacances familiales chez elle, Salma al-Shebab a été interrogée et maltraitée durant environ un an.