Les pubs et les brasseries au Royaume-Uni particulièrement menacés par l’inflation

Mettant en lumière les difficultés des entreprises affectées par l’inflation à l’instar des ménages dans le Royaume-Uni, les représentants du secteur avertissent que la flambée des coûts de l’énergie et des matières premières menace de faillite de pubs et de brasseurs britanniques déjà fragilisés par la pandémie.

Avec une inflation qui dépasse 10% l’an, un record en quarante ans dans le Royaume-Uni et le plus élevé des taux des pays du G7, six groupes de pubs parmi les plus importants du pays disent avoir vu au courant de cette année, leurs factures d’énergie tripler voire plus.

Nick Mackenzie, directeur général du groupe Greene King, qui compte 2.700 pubs, a averti que, sans une aide gouvernementale immédiate, l’incapacité des pubs à payer leurs factures pourrait entraîner des pertes d’emplois et la fermeture de nombreux établissements, ce qui serait d’autant plus regrettable au vu des efforts mis en œuvre pour garder les pubs ouverts pendant les longs mois de restrictions sanitaires.

La crise du coût de la vie se fait de plus en plus pressante au Royaume-Uni et déclenche une multitude de grèves. L’autorité de l’énergie a annoncé la semaine dernière un bond des tarifs réglementés d’électricité de 80% par mois et par foyer moyen à partir d’octobre, avec le pire à venir en 2023.

Mais les PME clament qu’elles ne sont protégées par aucun plafond règlementaire et sont confrontées à des augmentations encore plus astronomiques, d’autant plus que la fabrication de bière est une activité gourmande en énergie.

L’an dernier, le Royaume-Uni comptait plus de 2 400 brasseries artisanales, 5 fois plus qu’au début des années 2000 grâce à un avantage fiscal aux brasseries produisant moins de 4 000 litres par an et des frais d’installation relativement faibles.

Mais ce développement est compromis par l’inflation, mais aussi par les problèmes d’approvisionnement. Notamment à cause de la guerre en Ukraine, qui est l’un des principaux producteurs mondiaux de blé et d’orge, des matières premières dans la fabrication de la bière dont la production nécessite aussi beaucoup d’énergie.