Beau cadeau de fin d’année pour le gouvernement Benkirane. Alors que l’exécutif tablait sur 5 milliards de dirhams de rentrées au mieux sur les actifs et avoirs détenus par les Marocains à l’étranger, la contribution libératoire a finalement récolté la coquette somme de 12 MMDH.
L’annonce a été faite hier en conseil de gouvernement, le dernier de l’année avant la fin de l’amnistie le 31 décembre 2014. La contribution libératoire a franchi 12 MMDH, un record inespéré par rapport aux prévisions initiales. Surtout en cette période difficile pour les caisses de l’Etat. C’est également une performance dans la lutte contre l’évasion fiscale, qui fait perdre à l’économie du pays des milliards chaque année.
Et si la surprise des 12 milliards de rentrées est de taille, c’est que jusqu’en septembre, les intéressés ne se bousculaient pas aux guichets des banques pour faire leur déclaration. Il a fallu que les européens s’y mettent dans le cadre de la directive européenne de lutte contre l’évasion fiscale. Aux termes de cette nouvelle législation, les banques en Europe ont sommé leurs clients non résidents de se mettre en conformité avec le fisc du pays de résidence. Ce qui s’est répercuté automatiquement sur leur clientèle résidant au Maroc.
Le rythme des déclarations a commencé à gagner en vitesse à partir du mois d’octobre pour s’établir à 6 MMDH début décembre. A partir de ce moment, la machine s’est emballée pour enregistrer en moins d’un mois l’équivalent de ce qui a été rapatrié depuis… le début de l’année.
L’on aurait pu dire que tout est bien qui finit bien, s’il n’y avait une fausse note qui assombrit le tableau. Il s’agit des anciens MRE et des personnes ayant la double nationalité. Les uns et les autres sont abusivement touchés par cette fameuse la loi parce qu’ils disposent d’une épargne ou de bien acquis à l’étranger. Du fait de leur résidence fiscale au Maroc, ils sont tenus de faire leur déclaration comme les autres. Une anomalie à corriger rapidement.