Dans son intervention quotidienne diffusée sur Internet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que l’Ukraine a repris la ville de Balaklia, grande ville de 27 000 habitants dans la région de Kharkiv, à l’Est de l’Ukraine, conquise par l’armée russe début mars.
Lors d’une conférence de presse, Oleksiï Gromov, un haut responsable de l’état-major ukrainien, a indiqué hier jeudi que « les unités militaires ont pénétré les défenses ennemies sur une profondeur de 50 kilomètres » et qu’ « au cours des opérations actives menées dans la direction de Kharkiv, plus de 20 localités ont été libérées ». Selon lui, environ 700 kilomètres-carrés ont été repris aux forces russes.
Mais l’ISW, l’Institut sur l’étude de la guerre, une organisation indépendante, avait estimé quelques heures avant cette déclaration la reconquête ukrainienne à 400 kilomètres-carrés, l’attribuant plus à la réallocation des forces russes vers l’axe sud pour mener une contre-offensive opportuniste.
Depuis Kiev, où il était venu annoncer une nouvelle aide militaire américaine à l’Ukraine, le chef de la diplomatie nord-américaine Anthony Blinken a salué les « progrès clairs et réels » de la contre-offensive de l’armée ukrainienne visant des territoires contrôlés par les forces russes, « notamment dans la zone autour de Kherson (sud) et à l’est, dans le Donbass ».
Washington a promis environ 2.8 milliards de dollars de soutien supplémentaire à l’Ukraine et à d’autres pays de la région. Dans cette somme, 675 millions iront directement à Kiev sous forme de livraisons d’armements, de munitions et de systèmes d’artillerie Himars qui ont déjà permis à Kiev de frapper les lignes d’approvisionnement russes loin derrière la ligne de front. Le reste sera versé sous forme de prêts et subsides à l’Ukraine et à 18 autres pays se sentant menacés par la Russie, pour l’achat d’armes américaines.