Le Venezuela partie prenante aux négociations entre les autorités colombiennes et la guérilla de l’ELN

A la demande du président colombien Gustavo Petro, le président vénézuélien Nicolas Maduro a accepté hier mardi que son pays soit l’un des garants de futurs pourparlers de paix entre les autorités colombiennes et la guérilla de l’ELN. 

Avec cette décision, le Venezuela rejoint le Chili et Cuba qui ont donné leur accord pour prendre part à ce processus. Le Venezuela avait déjà pris part au processus de paix signé en 2016 qui a conduit à la dissolution des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste). 

L’arrivée au pouvoir de Gustavo Petro a permis le rétablissement des relations diplomatiques entre la Colombie et le Venezuela qui étaient rompues depuis 2019 à la suite de la décision d’Ivan Duque, président de droite, de ne pas reconnaitre la réélection de Nicolas Maduro, et de soutenir la proclamation du chef de l’opposition Juan Guaido comme président par intérim. 

Et depuis son investiture début août, Gustavo Petro, premier président de gauche de Colombie, a réactivé les contacts avec l’Armée de libération nationale (ELN, d’inspiration guévariste), entendant reprendre les négociations interrompues en 2019 par le gouvernement de son prédécesseur Ivan Duque, à la suite d’une attaque contre une école de police qui a fait 22 morts, en plus de l’assaillant. 

Selon les autorités, l’ELN compte actuellement quelque 2 500 membres contre environ 1 800 au moment des négociations. Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela, longue de 2 200 kilomètres. 

Gustavo Petro a affiché sa volonté de négocier avec l’ELN, dont plusieurs membres de la direction se trouveraient au Venezuela selon les renseignements militaires colombiens, et les dissidents des ex-FARC qui rejettent l’accord de paix de 2016, mais également de discuter avec les narcotrafiquants de leur reddition à la justice.