L’annonce hier mercredi dans la matinée par le président russe, Vladimir Poutine de la mobilisation de 300.000 réservistes de l’armée pour donner un coup de pouce à l’offensive russe en Ukraine, a provoqué des manifestations au cours desquelles environ 1.300 personnes ont été arrêtées.
Plus précisément, au moins 1.332 manifestants protestant contre cette mobilisation ont été arrêtés lors de ces manifestations spontanées. Selon l’ONG OVD-Info, spécialisée dans le décompte des arrestations, les mobilisations ont eu lieu dans au moins 38 villes du pays.
Les journalistes de l’Agence France-Presse à Moscou ont suivi de visu au moins 50 interpellations sur l’une des artères centrales de la capitale. Et à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, un bus plein de personnes interpellées a été conduit par la police dans le centre-ville.
Cité par l’agence Interfax, le ministère russe de l’Intérieur a affirmé dans la soirée avoir réprimé «des tentatives d’organiser des rassemblements non-autorisés» et que «toutes ont été stoppées et les personnes qui ont commis ces violations ont été arrêtées et emmenées dans les unités de police territoriale pour enquête et poursuites judiciaires».
Dans une adresse à la nation hier mercredi matin, alors que les troupes russes et prorusses sont pris de court par une contre-offensive des forces ukrainiennes, Vladimir Poutine a décrété une mobilisation partielle des réservistes russes pour soutenir l’offensive en Ukraine, assurant qu’il était prêt à utiliser «tous les moyens» de son arsenal militaire face à l’Occident.