Les descendants du défunt sultan de Sulu comptent saisir des actifs malaisiens aux Pays-Bas

Les descendants d’un sultan d’Asie du Sud-Est décédé ont sollicité jeudi auprès d’un tribunal néerlandais, la permission de saisir des biens malaisiens aux Pays-Bas, a fait savoir leur avocat, de sorte à appliquer une sentence arbitrale de 15 milliards de dollars prononcée en leur faveur contre l’Etat malaisien.

La pétition devant la Cour d’appel de La Haye est le prolongement d’un vieux conflit relatif à un accord foncier remontant à la période coloniale qui constitue une menace pour les actifs mondiaux du gouvernement malaisien et des compagnies nationales.

L’exécutif malaisien, qui a assuré ne pas reconnaître la réclamation des héritiers, n’a pas directement répondu à une demande de commentaire sur la pétition néerlandaise.

Rappelons qu’en février dernier, un tribunal d’arbitrage français avait enjoint la Malaisie de remettre la somme de 15 milliards de dollars- aux héritiers du dernier sultan de Sulu. Il s’agit de la deuxième plus importante sentence arbitrale jamais enregistrée.

Les autorités malaisiennes ont obtenu un sursis de la décision en attendant l’appel, mais le jugement demeure exécutoire hors du territoire français suivant un traité de l’ONU sur l’arbitrage international.

Les descendants du sultan, qui avaient la main mise, autre fois, sur un territoire s’étendant sur des îles couvertes de forêt tropicale dans le sud des Philippines et sur certaines portions de l’île de Bornéo, ont appelé la justice néerlandaise à reconnaître et exécuter la sentence arbitrale.

Les héritiers veulent faire «un recours contre les actifs de la Malaisie, qui sont situés aux Pays-Bas», d’après une copie de la requête du tribunal diffusée par leur avocat. Quelques unes des plus grandes compagnies malaisiennes ont des activités sur le sol néerlandais, entre autres la société pétrolière Petronas et le producteur d’huile de palme Sime Darby Plantations.