La visite officielle de deux jours qu’effectue le président Ivoirien Alassane Ouattara au Maroc est emblématique de l’intensité des relations entre le Royaume et la Côte d’Ivoire, de la même manière qu’elle témoigne de la profondeur de l’enracinement africain du Maroc.
Au cours des deux dernières années, le chef d’Etat Ivoirien et le roi Mohammed VI ont échangé plusieurs visites dans l’un et l’autre pays. C’est dire à quel point les relations personnelles qui existent entre le souverain et le président Ouattara ont impulsé le renforcement palpable des relations bilatérales en un laps de temps aussi court.
L’ampleur de cet engagement bilatéral a été matérialisé par la signature, mardi à Marrakech, d’une quinzaine d’accords de coopération couvrant une large palette de domaines. La présence d’entreprises privées ou publiques marocaines en Côte d’Ivoire porte sur les banques, le commerce, les télécommunications, les travaux publics, les phosphates… Au terme des accords conclus mardi en présence du président Ouattara et du roi Mohammed VI, la coopération s’élargit désormais au domaine cultuel.
La Côte d’Ivoire qui compte près de 40 % de muslmans de rite sunnite malékite, a des besoins en matière de formation d’imams et de gestion des mosquées. L’expérience du Maroc dans ce domaine a fait ses preuves dans d’autres pays africains, surtout que c’est également le rite malékite qui a cours dans le royaume.
Pour autant, la coopération économique n’est pas en reste dans la série d’accords bilatéraux scellés mardi. Et pour preuve de l’intérêt accordé au resserrement de cette coopération, une forte délégation économique représentant 150 entreprises ivoiriennes, accompagne le président Ouattara. Les opérateurs économiques ivoiriens participent, mercredi 21 janvier à Marrakech, à un forum économique autour du thème « Maroc – Côte d’Ivoire : une dynamique de co-émergence en marche ».
Le Forum est organisé par la confédération patronale marocaine, la CGEM et son homologue ivoirienne, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, conduite par son président Jean Kacou Diagou. Les uns et les autres cherchent à impulser les échanges commerciaux, dont la valeur bien qu’ayant triplé entre 2009 et 2013, n’a pas dépassé les 180 millions d’euros, selon les chiffres avancés par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid.