Les arrestations des jihadistes se poursuivent et se ressemblent. Le point commun des extrémistes neutralisés, c’est qu’ils sont pratiquement tous opérationnels et prêts à passer à l’acte.
C’est la cas de l’algérien soupçonné d’appartenance au groupe terroriste « Jund Al-Khilafa », ou encore les quatre extrémistes marocains de nationalité espagnole, tous arrêtés durant le week-end, bien que dans des opérations distinctes.
La dangerosité du premier suspect ne réside pas seulement dans le fait qu’il appratienne au groupe terroriste « Jund Al-Khilafa », qui avait revendiqué l’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel en Algérie. Il était surtout muni, au moment de son arrestation, de quantités de substances dangereuses. L’enquête menée par les services de sécurité a permis en outre de découvrir des armes cachées dans la région d’Oujda, entre Beni Drar et Ahfir, non loin de la frontière entre le Maroc et l’Algérie.
C’est dire à quel point les terroristes méprisent les frontières et conçoivent le jihad comme un combat transfrontalier et transnational. Le même constat peut être établi avec les arrestations opérées durant le week-end dans la ville occupée de Sebta. Les services de sécurité espagnols ont neutralisé quatre Jihadistes d’origine marocaine, dont la nationalité espagnole facilitait leur mouvement entre le Maroc et l’Europe.
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz a d’ailleurs comparé les quatre suspects aux frères Kouachi, les responsables de l’attaque terroriste de Paris. Les profils des uns et des autres s’entrecoupent curieusement, aussi bien aux niveaux psychologiques et matériels que dans leur habileté dans le maniement des armes, a expliqué le ministre.
Des révélations qui laissent penser que les terroristes n’ont plus pour seule préoccupation de rejoindre les rangs de Daesh, l’organisation de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, mais de porter le jihad partout, et de passer à l’acte là où ils se trouvent.