Maroc- France : ce que Valls n’a pas dit devant l’Assemblée nationale

Manuel Valls a tenu à assurer le maximum de chances de réussite à la rencontre de ce jeudi à Paris, entre la ministre française de la Justice Christine Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid.

vallslL’objectif pour le premier ministre français est de recoller rapidement les morceaux d’une relation passablement secouée ces derniers mois, en devançant d’éventuelles interférences internes. Il a commencé par désamorcer les critiques de l’opposition. Devant l’Assemblée nationale, il a sorti mercredi un argument qu’il sait parfaitement incontesté : « La France est l’amie du Maroc et le Maroc est l’ami de la France ».

Tout en évitant soigneusement de détailler les causes de la brouille entre Paris et Rabat qui dure depuis une année, il a formellement appelé les deux parties à « dépasser cet épisode » que Manuel Valls attribue à « de nombreuses incompréhensions ». Pour lui, « chacun doit y contribuer ».

Si la première tentative de réconciliation a tourné court la semaine dernière, avec l’annulation du voyage du chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar à Paris, Manuel Valls a temporisé en assurant que « Laurent Fabius aura prochainement l’occasion de se rendre au Maroc ». En attendant, il s’agit de procéder autrement. Paris surtout est impatiente de reprendre la coopération judiciaire, au point mort depuis février 2014, bien que d’autres questions litigieuses restent pendantes.

C’est pourquoi le premier ministre français a tenu à rappeler aux parlementaires français une évidence : «le Maroc est un partenaire majeur dans bien des domaines ». Des domaines qu’il n’a pas soulevés et sur lesquels son gouvernement a été fortement critiqué en France. En tête de ces questions, la coopération en matière de sécurité et de lutte antiterroriste qui accapare aujourd’hui toute l’attention du gouvernement français.