Prise de bec entre le Mali et la France au Conseil de sécurité de l’ONU

Le Mali a une nouvelle fois accusé la France hier mardi au soir, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, de violer son espace aérien et de livrer des armes à des groupes armés islamistes, des accusations que Paris a rejeté catégoriquement. 

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a préconisé l’organisation d’une réunion spécifique du Conseil de sécurité pour permettre à son pays de présenter les preuves des actes d’espionnage et de déstabilisation menés par la France contre le Mali. 

Le chef de la diplomatie malienne a déclaré à l’occasion que le gouvernement de transition exercerait son droit à se défendre si la France continuait à porter atteinte à la souveraineté, l’intégrité territoriale, et à la sécurité nationale de son pays. 

Nicolas Rivière, l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, s’est insurgé contre ces accusations qu’il a qualifiées de «diffamatoires» et a défendu l’intervention française au Mali, affirmant que son pays n’avait jamais violé l’espace aérien malien. 

Abdoulaye Diop a également critiqué l’ONU et les membres du Conseil de sécurité mettant en garde les autorités de transition de Bamako et a reproché au Conseil de ne pas réagir aux protestations successives du Mali. 

En effet, le ministre malien des Affaires étrangères s’est déclaré surpris que le rapport du secrétaire général pour la période juin-septembre « ait passé sous silence » la saisine du Conseil par le Mali le 15 août dernier pour ce qu’il a présenté comme « des actes d’agression d’une extrême gravité», de la part de la France, qui ne doivent pas rester sans suite.