Péninsule coréenne : Un missile nord-coréen s’abat près des côtes sud-coréennes

L’armée sud-coréenne a annoncé que son voisin du Nord a procédé à 100 tirs d’artillerie depuis Kosong, ville du Kangwon, dans le sud de la Corée du Nord, vers une «zone tampon» maritime au nord de la ligne de démarcation qui constitue de fait, la frontière maritime entre les deux Corées, quelques heures après que Pyongyang ait lancé plusieurs missiles dont l’un est tombé près des eaux sud-coréennes. 

La Corée du Nord a tiré ce mercredi au moins 14 missiles de types variés, dont l’un est tombé à seulement 57 kilomètres des eaux territoriales sud-coréennes, au sud de la Ligne de limite du Nord, et ce pour « la première fois » depuis que la péninsule se trouve divisée selon l’armée de Séoul. 

Les autorités de Séoul ont demandé aux habitants de l’île d’Ulleungdo, au large de la côte orientale, d’évacuer vers des bunkers. Citant des responsables de la défense, l’agence sud-corénne Yonhap a indiqué que le «missile balistique non identifié» se dirigeait vers l’île d’Ulleungdo avant d’atterrir en haute mer. 

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a dénoncé une « invasion territoriale de fait » et convoqué une réunion du Conseil national de sécurité suite au nouveau tir de missile qui, selon les analystes, est l’un des plus « agressifs et menaçants » depuis plusieurs années. 

Séoul a répondu par les tirs de trois missiles air-sol de précision qui ont été tirés dans les eaux « près de la Ligne de limite du Nord à une distance correspondant à la zone où le missile nord-coréen a frappé », précise un communiqué de l’armée sud-coréenne.  

Les tirs de missiles de ce mercredi interviennent dans un contexte de tensions grandissantes dans la péninsule coréenne, alors que Séoul et Washington organisent actuellement le plus grand exercice aérien conjoint de leur histoire, baptisé « Tempête vigilante », auquel participent des centaines d’avions de guerre des deux armées, et que la Corée du Nord a procédé à une série de lancements de missiles balistiques, qu’elle a notamment qualifiés d’exercices nucléaires tactiques.