Egypte : Les proches d’Alaa Abdel Fattah rejettent les informations réconfortantes du parquet sur sa santé

Le gouvernement égyptien a assuré jeudi que le prisonnier politique Alaa Abdel Fattah était en «bonne santé», sans pour autant convaincre ses proches qui affirment qu’il est en danger de mort suite à sept mois de grève de la faim et continuent à militer pour sa libération.

Dans un communiqué, le parquet égyptien a assuré que «tous les signes vitaux» du militant «sont normaux» et qu’il n’a nullement besoin «d’être transféré vers un hôpital». Il a même remis en question sa grève de la faim. 

«Mensonge !», a rétorqué sur Facebook Mona Seif, la sœur du détenu. «Ils vont dire qu’il n’est pas en grève de la faim, le remettre sur pied en secret pour qu’il ne meure pas entre leurs mains et ils ne laisseront personne le voir», a-t-elle poursuivi.

Après les appels des dirigeants de divers pays occidentaux à la libération de l’activiste Alaa, Washington a fait part de sa «profonde inquiétude» à son sujet, plaidant elle aussi pour sa libération. 

Pour information, le président américain, Joe Biden doit rencontrer son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ce vendredi en marge de la COP27 qui se tient à la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

Depuis des jours, la famille de Alaa Abdel Fattah dit craindre qu’il ne soit forcé à manger alors qu’il observe depuis sept mois une grève de la faim et ne prend qu’un verre de thé et une cuillère de miel par jour. L’activiste a arrêté de s’alimenter et de boire depuis le lancement de la COP27 dimanche dernier.