Paris a demandé «à l’Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner» au refus de l’Italie d’accueillir les 230 clandestins bloqués à bord du navire humanitaire l’Ocean Viking affrété par l’association française «SOS Méditerranée», a fait savoir dimanche le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran.
Vendredi dernier, ce navire humanitaire a débarqué en France des migrants, ce qui constitue une première. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a précisé qu’il s’agissait d’un accueil exceptionnel, par «devoir d’humanité», étant donné qu’en vertu du droit maritime, ce débarquement devait avoir lieu plus près de la zone de secours, entre les côtes libyennes et italiennes.
Le porte-parole de l’exécutif tricolore a encore décrié dimanche sur BFMTV le refus du gouvernement italien d’accueillir ce bateau ambulance, « une décision unilatérale, inacceptable … qui appelle à des réponses européennes».
«La première réponse était humanitaire, c’est fait » depuis l’accostage vendredi dernier du navire Ocean Viking au port français de Toulon au sud de la France, a souligné ce responsable avant d’ajouter que «la deuxième réponse, c’est rappeler les obligations» de l’Italie, «et si elle refusait, envisager toute mesure utile».
«L’heure, et nous l’avons fait, est à ce que la France demande à l’Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner », a renchéri Olivier Véran, pendant que Rome «se défausse de sa responsabilité sur ses voisins et ses amis français ».