Un mort dans des frappes iraniennes contre des groupes d’opposition kurdes en Irak

De nouvelles frappes iraniennes cette nuit de dimanche à lundi, contre des groupes d’opposition kurdes iraniens, basés au Kurdistan d’Irak voisin, un mort parmi les combattants de ces factions dissidentes, accusées par Téhéran d’attiser les manifestations qui secouent la République islamique d’Iran. 

Le groupe des Gardiens de la révolution a revendiqué les attaques, indiquant dans un communiqué, que «les bases d’entraînement de groupes terroristes séparatistes anti-iraniens, le reste des quartiers généraux de mercenaires de l’arrogance mondiale (Etats-Unis et ses alliés, ndlr) ont été la cible depuis la matinée d’une nouvelle série d’attaques de missiles et de drones de la force terrestre des Gardiens de la Révolution». 

Le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) et le groupe nationaliste kurde iranien Komala ont tous deux confirmé des bombardements ayant visé leurs installations. Et l’agence de presse étatique irakienne INA a évoqué ce lundi « des tirs de missiles et des frappes de drones » contre  trois partis iraniens d’opposition basés au Kurdistan d’Irak. 

Le PDKI a confirmé que ses bases ont été visées à Koya (Koysinjaq) et à Jejnikan, près d’Erbil, la capitale régionale du Kurdistan par des « tirs de missiles et des drones kamikazes». Un responsable du Parti a rapporté qu’un combattant kurde a été tué dans un bombardement iranien dans cette région. 

Les tirs de missiles et les frappes de drones des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, interviennent une semaine après des bombardements similaires menés par Téhéran contre ces groupes d’opposition, installés depuis des décennies dans la région du Kurdistan autonome, au Nord de l’Irak. 

Ces factions kurdes iraniennes sont qualifiées de « terroristes » par le régime iranien qui les accuse d’attaques sur son territoire. Par le passé, plusieurs hauts responsables iraniens ont interpelé les autorités de Bagdad et celles d’Erbil, leur demandant de neutraliser cette opposition. 

Téhéran accuse notamment ces groupes d’opposition d’attiser les troubles en Iran qui est confronté à des manifestations populaires depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini dans les locaux de la police des mœurs à Téhéran.