La tournée africaine de Salaheddine Mezouar, entamée la semaine dernière dans quatre pays d’Afrique occidentale, confirme plus que l’ancrage africain authentique du Maroc, la détermination du royaume à faire du partenariat Sud-Sud une réalité concrète.
Le voyage actuel du chef de la diplomatie marocaine successivement en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée et au Sénégal, constitue une sorte de mise à jour de l’élan donné par la tournée africaine du roi Mohammed VI une année plus tôt. Le souverain avait alors donné le ton du choix stratégique fait par le Maroc et qui a fortement impulsé la coopération entre le royaume et chacun de ces pays.
Le déplacement de Salaheddine Mezouar est également destiné à faire le bilan d’étape des projets convenus en commun avec chacun de ces pays et de veiller à la bonne poursuite de ce partenariat solidaire. Le contenu de la coopération bilatérale est d’ailleurs adossé aux liens solides existant de longue date entre le Maroc et ces pays. Le nombre croissant d’étudiants de ces pays, ainsi que d’autres pays africains qui poursuivent leur formation au Maroc, donne une idée de ces relations de proximité.
De l’autre côté, il y a la forte présence d’entreprises publiques et privées marocaines dans les Etats d’Afrique occidentale en général. Une présence qui va du secteur bancaire et des assurances aux télécommunications, en passant par le commerce, pêche, BTP, TIC…
A ces domaines, s’ajoute la coopération tripartite avec des pays européens et des organisations internationales où l’assistance technique et l’expertise des entreprises marocainnes sont très demandées. Et même s’ils demeurent relativement modestes en termes quantitatifs, les échanges commerciaux connaîssent un accroissement constant. La hausse annuelle moyenne des échanges de plus de 8 % entre 2008 et 2013, passant de 25 milliards DH à 36 MM DH, traduit cette confiance dans le potentiel propre des pays africains.
Aujourd’hui, responsables politiques et opérateurs économiques marocains parlent d’une vision africaine claire. Elle est en train de se mettre en place à force de dialogue politique et d’initiatives de densification des échanges économiques, commerciaux et humains.