Les Kurdes en Syrie appellent Moscou à empêcher une offensive terrestre turque

Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi a demandé à la Russie, lors d’une conférence de presse en ligne hier mardi, de faire pression sur la Turquie, qui bombarde leurs régions dans le nord-est de la Syrie, pour la dissuader de lancer une nouvelle offensive terrestre. 

Samedi, Mazloum Abdi avait rencontré le commandant en chef des forces russes en Syrie, le général Alexandre Chaiko à l’aéroport de Qamichli, pour lui demander de faire stopper les attaques turques. 

Mazloum Abdi a cependant assuré que ses FDS «se défendront» si la Turquie venait à lancer l’assaut, menaçant d’élargir l’étendue de cette guerre pour qu’elle englobe l’ensemble de la zone frontalière. 

Le 20 novembre dernier, Ankara avait lancé une série de raids aériens contre le Nord-est de la Syrie ciblant des positions de combattants kurdes, membres de groupes qualifiés de «terroristes» par Ankara. Ces raids ont fait environ 75 morts en majorité des combattants des FDS, ainsi qu’une dizaine de civils et des soldats syriens selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). 

La Turquie a lancé ses raids en représailles contre un attentat ayant fait six morts et des dizaines de blessés à Istanbul le 13 novembre, accusant les Kurdes syriens de l’avoir commandité, ce qu’ils ont démenti. 

Et la semaine dernière, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a réitéré son intention d’ordonner, «le moment venu», une offensive terrestre, réaffirmant l’objectif d’établir une « ceinture de sécurité d’ouest en est», le long de la frontière avec la Syrie. Les FDS bénéficient pourtant du soutien affiché de Washington et de Moscou qui ont tous deux récemment appelé Ankara à la retenue.