Guerre en Ukraine : L’Union européenne veut accentuer la pression sur la Russie

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen a proposé hier mercredi d’ajouter près de 200 individus et entités à la liste des sanctions de l’Union européenne contre Moscou, dont les forces armées et trois banques russes. 

Ursula Von der Leyen a ainsi proposé d’ajouter à la liste des individus et entités sanctionnés par l’Union européenne «les forces armées russes, ainsi que des officiers, des entreprises de l’industrie de la défense» russes, mais aussi «des membres de la Douma (parlement) et du conseil de la Fédération, des ministres, des gouverneurs et des partis politiques». 

Toutes ces personnes et entités jouent, selon la présidente de la Commission européenne, un rôle clé dans les «frappes de missiles russes» contre les civils en Ukraine, «l’enlèvement d’enfants Ukrainiens emmenés en Russie» ou «les vols des produits agricoles ukrainiens». 

L’inscription sur cette liste noire, entamée en 2014 après l’annexion de la Crimée et qui comprend déjà 1.241 individus et 118 entités, entraîne un gel des avoirs et une interdiction d’entrée sur le territoire de l’Union européenne. 

Bruxelles a également proposé de sanctionner «trois nouvelles banques russes», notamment par une interdiction totale de transactions avec la Banque régionale de développement russe, «pour paralyser encore davantage la machine financière » du président russe Vladimir Poutine. 

La présidente de l’exécutif européen a aussi recommandé d’imposer «de nouveaux contrôles et de nouvelles restrictions à l’exportation» de l’UE vers la Russie, des biens à double usage, civil et militaire, comme plusieurs substances chimiques, des agents neurotoxiques, des composants électroniques et informatiques, qui pourraient être utilisés par l’armée russe.

Elle souhaite aussi interdire l’accès de la Russie à tous les types de drones aériens, la suspension de quatre nouveaux médias russes, qui participent selon elle, à la propagande du Kremlin, ainsi que «des mesures économiques supplémentaires contre le secteur énergétique et minier russe, y compris l’interdiction de nouveaux investissements miniers en Russie». 

Ces nouvelles sanctions s’ajouteront notamment à l’embargo total sur les importations de pétrole russe transporté par voie maritime, entré en vigueur cette semaine, et au plafonnement mondial du prix du pétrole russe à 60 dollars le baril, décidé avec le G7 et l’Australie. Ce neuvième paquet de mesures doit encore être approuvé à l’unanimité des 27 pays membres de l’Union européenne.