Retour au calme après des affrontements à la frontière himalayenne entre la Chine et l’Inde

«La situation à la frontière entre la Chine et l’Inde est stable dans l’ensemble», a confié à la presse ce mardi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, après l’annonce par la partie indienne d’un nouvel affrontement entre militaires indiens et chinois sur la frontière himalayenne disputée entre les deux pays. 

Le porte-parole chinois a précisé que les deux parties «maintiennent un dialogue sans entrave sur la question frontalière par les voies diplomatiques et militaires». Rajnath Singh, le ministre indien de la Défense, a aussi déclaré que l’Inde a soulevé la question au niveau diplomatique avec la Chine. 

Un face-à-face entre les soldats des deux pays voisins, est survenu vendredi dans le secteur de Tawang, dans l’Etat indien de l’Arunachal Pradesh, dont la totalité est revendiquée par la Chine qui appelle cette région le Tibet du Sud. 

Une source indienne proche de l’armée a déclaré que l’incident a entraîné des « blessures pour quelques personnes des deux côtés ». Une autre source militaire a affirmé qu’au moins six soldats indiens avaient été blessés. 

Ces sources ont assuré que les militaires chinois se sont approchés de la zone située à proximité de la «ligne de contrôle effectif», la frontière de facto, où il avait été convenu qu’aucune des deux parties ne patrouillerait. Selon la première source, les soldats indiens ont alors réagi «de manière ferme et résolue». 

Les médias indiens ont cité des sources anonymes affirmant que cet affrontement avait impliqué environ 300 membres de l’Armée populaire de libération chinoise et que le plus grand nombre des blessés se trouvait du côté chinois. 

La Chine et l’Inde se sont livrées une guerre en 1962 au sujet de leur longue frontière contestée. Les tensions entre ces deux pays sont latentes depuis un affrontement en 2020 qui a fait 20 morts parmi les militaires indiens et au moins quatre parmi les soldats chinois. Le tracé exact de la frontière, dont une partie se situe à plus de 4000 mètres d’altitude, n’a jamais été délimité.