Des fabricants chinois de semi-conducteurs sur la liste noire américaine

Le gouvernement américain a annoncé hier jeudi avoir ajouté 36 entreprises chinoises, principalement des fabricants de semi-conducteurs, sur sa liste noire qui les oblige à obtenir une autorisation afin de bénéficier de la technologie américaine pour leurs produits ou pour exporter des produits particuliers en provenance des Etats-Unis ou d’entreprises américaines. 

Dans un communiqué, le ministère américain du Commerce a justifié cette mesure par la volonté des Etats-Unis de limiter « les efforts (chinois, NDLR) en vue d’obtenir et exploiter des technologies avancées, dont l’intelligence artificielle dans l’amélioration de ses capacités militaires et la violation des droits de l’homme ».

Cette décision concerne notamment les principaux fabricants chinois, Yangzte Memory Technologies, ainsi que sa filiale japonaise, et Hefei Core Storage Electronic Limited. 

L’administration américaine qui considère le secteur des semi-conducteurs comme particulièrement sensible pour leur leadership économique et militaire, estime que les entreprises chinoises «représentent un risque significatif de prendre part à des activités contraires à la sécurité nationale ». 

Selon l’administration Biden, la firme chinoise YMTC aurait violé plusieurs contrôles américains à l’exportation en fournissant au géant technologique chinois Huawei des puces de mémoire pour ses Smartphones, ce qui serait contre les mesures restrictives prises par Donald Trump lors de son mandat en tant que président des Etats-Unis. 

Quelques jours avant cette décision, le ministère américain de la Défense avait placé 13 autres entreprises chinoises sur sa liste noire, au nom de leurs liens supposés avec les forces armées de leur pays, parmi lesquels le leader mondial du marché des drones. 

La Chine a annoncé le 12 décembre dernier, avoir déposé une procédure auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les Etats-Unis en réaction à cette décision. Mais les Américains considèrent que les règles de l’OMC ne s’appliquent pas lorsque la sécurité nationale d’un pays est en jeu.