La Corée du Nord a réussi le test d’un moteur à combustible solide de forte poussée

La Corée du Nord a testé avec succès un «moteur à combustible solide de forte poussée» avec l’objectif de développer une nouvelle arme, rapporte vendredi, l’agence de presse nord-coréenne étatique KCNA, précisant que le test a été mené à la base de lancement de satellites de Sohae à Tongchang-ri, dans le nord-ouest du pays, sous la supervision du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. 

Malgré les sanctions internationales, Pyongyang continue de renforcer son arsenal militaire, avec notamment des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). L’année dernière, Kim Jong-un avait fait des moteurs à combustible solide une priorité stratégique afin d’évoluer vers des projectiles plus avancés. 

Selon des analystes, les missiles à ergols liquides sont plus difficiles à utiliser et nécessitent davantage de temps de préparation, et plus facilement repérés et détruits par l’ennemi, alors que les projectiles à combustible solide, lancés depuis la terre ou la mer, sont plus mobiles, rapides à lancer et à dissimuler ainsi qu’à utiliser lors d’un conflit.

Bien que les spécialistes estiment que l’essai du moteur à combustible solide n’est qu’une étape et qu’il reste compliqué de savoir où en est le pays dans le développement de ce type de missile, cette technologie rendrait l’arsenal nucléaire nord-coréen plus dangereux, d’autant plus que Kim Jong-un a exprimé cette année sa volonté de posséder l’arsenal nucléaire le plus puissant du monde. 

Cette année, Pyongyang a mené une série d’essais militaires sans précédent, dont le lancement, en novembre, de son ICBM le plus avancé techniquement à ce jour. La Corée du Sud et les Etats-Unis alertent depuis des mois sur la possibilité d’un nouveau test nucléaire de la Corée du Nord, qui serait le septième de son histoire.