La Corée du Sud a accusé ce lundi son voisin nord-coréen d’avoir fait voler « plusieurs » drones à la frontière inter-coréenne, la poussant à déployer des avions et à tirer des coups de semonce pour les repousser.
Dans un communiqué, l’état-major interarmées sud-coréen a déclaré que ses militaires ont d’abord détecté un engin aérien sans pilote nord-coréen autour de l’espace aérien de Gimpo à 10h25 (01h25 GMT) et que « plusieurs » drones nord-coréens ont envahi l’espace aérien sud-coréen dans la zone frontière près de la province de Gyeonggi.
L’incursion a entraîné des tirs d’avertissement de Séoul, qui a aussi déployé en urgence des avions de chasse et des hélicoptères de combat sud-coréens. Selon l’agence de presse Yonhap, les appareils sud-coréens ont traqué ces drones arrivés dans leur espace aérien en survolant la ligne de démarcation (LDM) définie entre la Corée du Sud et la Corée du Nord lors de l’armistice signé en 1953.
Selon Yonhap, un avion de chasse KA-1 s’est ensuite écrasé dans le comté de Hoengseong, plus à l’est. Citant un responsable du ministère sud-coréen des Transports, Yonhap a rapporté que les vols ont été temporairement suspendus aux aéroports internationaux de Gimpo et d’Incheon, près de la capitale, pendant une heure environ à la demande de l’armée.
C’est la première fois depuis 2017 que des drones nord-coréens survolent l’espace aérien sud-coréen. Cet incident intervient dans un contexte de tension accrue, alors que Pyongyang a réalisé une série d’essais d’armement sans précédent cette année, et trois jours après les déclarations de la Corée du Sud à propos de tirs de missiles balistiques à courte portée effectués, selon elle, par la Corée du Nord.