Les syndicats semblent décidés à reprendre leur stratégie de harcèlement du chef du gouvernement, avec l’objectif d’arracher une augmentation des salaires avant la fête du 1er mai, alors que l’exécutif multiplie les tergiversations, agitant la menace d’une aggravation de la masse salariale.
Les trois centrales syndicales UMT, CDT et FDT devraient trancher sur la démarche à entreprendre lors de leur réunion prévue cette semaine. Une rencontre qui devrait être décisive sur la poursuite du dialogue social avec le gouvernement.
Au cours des précédentes réunions du dialogue social, les syndicats avaient exigé une revalorisation de 20% des salaires. Les trois centrales mettent aussi sur la table la revendication d’une révision du régime fiscal. Pour elles, il est indispensable d’aller dans le sens d’une réduction de la pression de l’IR sur les petits et moyens salariés.
Mais pour l’instant, c’est l’augmentation des salaires qui mobilise l’énergie des syndicats. Ainsi, le leader de la FDT, Abderrahmane Azzouzi a assuré que la réunion des trois centrales aura « un seul point à l’ordre du jour, à savoir l’augmentation des salaires ».
C’est la satisfaction de cette revendication qui devrait déterminer le sort du dialogue social dans son ensemble, selon les dirigeants des trois syndicats, qui pointent la responsabilité directe de Benkirane. «Nous attendons une intervention du Chef de gouvernement », a insisté Azzouzi.
Même son de cloche chez le secrétaire général de la CDT, Noubir Amaoui pour qui le chef de l’exécutif doit « honorer ses engagements ». De son côté, Miloudi Moukharek, fraîchement réélu à la tête de l’UMT n’est pas moins intransigeant. Lors de son congrès de la fin de semaine dernière, la plus vieille centrale syndicale a réitéré ses revendications sociales.
En tête de ses exigeances, une augmentation des salaires en vue de « restaurer le pouvoir d’achat des salariés et de l’ensemble des fonctionnaires », en plus d’une réduction de l’impôt sur le revenu.