La CGEM ouvre le bal pour les investissements privés au Sahara

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a ouvert le bal pour des investissements privés conséquents dans les provinces sud du Royaume.

layoune-cgemElle a réussi à mobiliser dans un premier pas, une enveloppe de 3 milliards de Dirhams qu’une quarantaine d’entreprises marocaines et internationales compte injecter dans des projets dans la zone sud.

Une soixantaine d’entreprises dont entre autres, Marjane, McDonald’s, Pizza Hut ou Holmarcom ont en effet, décidé d’ouvrir des antennes à Laâyoune, Dakhla, Boujdour, Guelmim et Tan-Tan.

La démarche de la CGEM fait suite aux recommandations émises il y a dix-huit mois par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) prônant un nouveau modèle économique de développement régional dans les provinces du sud.

Les détails de cette importante action seront dévoilés lors du Forum régional d’investissement qu’abrite ce samedi 28 mars, la ville de Laâyoune, avec la participation de près de plus de 300 décideurs économiques et politiques 150 investisseurs et chefs d’entreprises marocaines et internationales.

L’ouverture du forum sera rehaussée par la présence du ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad aux côtés de la patronne des patrons, Meriem Bensalah Chakroun.

Le patronat a d’ores et déjà, annoncé la signature, à cette occasion, d’une soixantaine de conventions d’investissements dans des projets industriels et des services et de la restauration internationale.

Pour la CGEM, c’est un démarche qui a pour objectif non seulement d’initier une dynamique économique privée dans la zone sud, longtemps marginalisée par les gros investisseurs, en raison d’un manque de main d’œuvre qualifiée et de l’éloignement géographique, mais également de mettre en confiance les hommes d’affaires nationaux qu’étrangers qui hésitent encore à mettre le paquet dans cette région.

Le but escompté est aussi de renforcer à court terme, la présence du secteur privé dans cette région où l’Etat qui est le premier pourvoyeur d’emplois, contribue à hauteur de 30% à son PIB.

Dans sa démarche le patronat ne fait que mettre en application les recommandations émises par le CESE qui préconisent entre autres, la multiplication du partenariat public-privé.

Si la démarche de la CGEM, se prolonge dans le temps au lieu d’être une action sporadique, la zone sud connaitra une véritable révolution économique et pourrait même se transformer rapidement en un véritable hub vers l’Afrique et un grand pôle de développement aussi bien pour les nationaux que pour les Investisseurs étrangers.