Des milliers d’enseignants portugais battent le pavé à Lisbonne

Après plusieurs jours d’une grève partielle, des milliers d’enseignants venus des quatre coins du Portugal, ont défilé samedi à Lisbonne pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et des hausses de salaires. 

Selon une source policière citée par l’agence de presse de Lusa, les manifestants étaient plus de 20.000 à participer à cette « marche pour l’école publique » à l’appel du Syndicat des professionnels de l’éducation (STOP), alors que les organisateurs avancent le chiffre de 100.000 enseignants. 

Les professeurs réclament notamment une prise en compte de leurs horaires réels de travail ou encore une hausse des salaires supérieure pour faire face à l’inflation, qui a atteint au Portugal, une moyenne de 7,8% en 2022, soit le plus haut niveau jamais atteint ces trente dernières années. 

Ils protestent également contre un projet de réforme prévoyant une «décentralisation» du processus de recrutement des enseignants, avec une plus grande autonomie accordée aux établissements. 

Cette journée de mobilisation intervient après une série de grèves partielles observées depuis début décembre, qui a conduit à la fermeture ponctuelle de plusieurs écoles. 

Des professeurs en grève ont également campé cette semaine pendant cinq jours, devant le siège du ministère de l’Education à Lisbonne, à l’appel de la FENPROF, la Fédération nationale des professeurs, principale centrale syndicale des enseignants. 

A partir de lundi, la FENPROF a convoqué une période de grèves tournantes par régions, commençant par Lisbonne, qui se terminera par une manifestation nationale le 11 février.