La France et l’Espagne signent un traité de coopération et d’amitié

Le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez célèbrent ce jeudi, lors d’un sommet à Barcelone, l’étroitesse des relations entre leurs pays avec notamment la signature d’un traité de coopération et d’amitié. 

Ce texte prévoit, dans le détail, un renforcement de la relation bilatérale sur les questions migratoires, de la défense, de l’énergie et de jeunesse. Madrid le voit comme l’élévation au plus haut niveau, des relations excellentes entre les deux pays dont les dirigeants affichaient déjà des positions communes sur bien des sujets ces dernières années. 

La France perçoit dans cet accord la perspective de relancer l’idée d’une défense européenne unie et indépendante face au regain de protectionnisme américain. 

Dans l’esprit d’Emmanuel Macron, il s’agit de concrétiser une «ligne commune avec Madrid» sur la réponse européenne à l’Inflation ReductionAct, le plan d’investissement massif des Etats-Unis dans la transition énergétique. 

La France souhaite une action tout aussi massive de l’Union européenne, et des décisions rapides pour éviter la fuite d’entreprises européennes attirées par les aides américaines. 

Ce traité est le troisième du genre à être signé en Europe par la France après celui de l’Elysée, paraphé en 1963 avec l’Allemagne et complété depuis par celui d’Aix-la-Chapelle en 2019, et celui du Quirinal, signé avec l’Italie en 2021. 

Durant ce 27ème sommet franco-espagnol, les deux chefs d’Etat devraient aussi discuter des liaisons transfrontalières entre les deux pays, l’Espagne vivant très mal la fermeture de neuf points de passage frontaliers par la France pour lutter contre l’immigration illégale, dont le col de Banyuls, ce qui complique la vie des habitants et des travailleurs locaux dans ces zones frontalières. 

Les deux présidents devraient aussi aborder la question des liaisons ferroviaires entre les deux territoires, assurées par seulement deux trains Paris-Barcelone par jour depuis la rupture du contrat entre la SNCF et la Renfe, son homologue espagnole.