Parlementaires marocains et français se sont retrouvés jeudi à Paris pour le Forum parlementaire franco-marocain, qui a fait le tour de la coopération bilatérale dans la lutte antiterroriste, la sécurité dans la zone saharo-sahélienne, le dialogue interculturel, les enjeux des changements climatiques…
Ce Forum parlementaire qui s’est tenu le matin au Sénat français et l’après-midi à l’Assemble nationale, est le deuxième du genre après celui de 2013. Le déplacement à Paris des présidents des deux Chambres du Parlement marocain est révélateur de l’intérêt accordé à la fois par Rabat et Paris à cette rencontre. La participation de Rachid Talbi Alami et Mohamed Cheikh Biadillah est une manière d’insister sur le rôle stratégique de la relation franco-marocaine.
Talbi Alami a eu l’occasion d’évoquer, lors d’un entretien mercredi avec le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, les questions se rapportant au dialogue interculturel et à la lutte contre l’extrémisme. La rencontre a été aussi l’occasion de rappeler que « les actes terroristes n’ont aucun lien avec l’islam et qu’il n’y a pas lieu de faire d’amalgame entre cette religion et ceux qui prennent l’islam en otage et commettent des crimes abjectes », a expliqué le président de la Chambre des représentants.
Sur la question du Sahara, les parlementaires français et marocains se sont félicités dans la déclaration finale, de la « position constante » de la France qui « soutient les efforts déployés dans le cadre des Nations unies pour parvenir à un règlement politique ». La déclaration fait état de la position de Paris qui « considère le plan d’autonomie marocain comme une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Outre son caractère bilatéral franco-marocain, cette rencontre permet, en même temps, au Maroc de conforter sa position de pôle de stabilité dans la région et pilier du dialogue entre l’Union européenne et la rive sud de la méditerranée. Un dialogue devenu d’autant plus indispensable que cette région est confrontée à une instabilité croissante qui préfigure des mutations profondes à venir.
Dans ce sens, la coopération entre le Maroc et la France doit notamment « servir la vision d’un espace méditerranéen ouvert, en paix, favorisant les échanges humains, économiques et culturels », ont estimé les deux parties. Aujourd’hui, le Maroc qui jouit d’un statut avancé dans son partenariat avec l’UE, joue ce rôle de passerelle entre l’Europe et l’Afrique, comme l’a souligné le président de la Chambre des Conseillers, Cheikh Biadillah.