Le groupe pétro-gazier français TotalEnergies a annoncé ce mercredi, un bénéfice net de 20,5 milliards de dollars (19,1 milliards d’euros) pour l’année 2022, en hausse de 28% par rapport à 2021, ce qui est le plus important bénéfice jamais réalisé par la major française et l’un des meilleurs de l’histoire du CAC40.
Sans les pertes comptables liés à son retrait de la Russie, pour un montant de près de 15 milliards de dollars, le bénéfice net ajusté de l’entreprise, qui exclut les éléments exceptionnels, se monte à 36,2 milliards de dollars (33,7 milliards d’euros).
Comme ses concurrentes américaines et britanniques, la compagnie française a pleinement bénéficié de la hausse du prix des hydrocarbures, et notamment du gaz, à la suite de la guerre en Ukraine, qui a provoqué la fermeture des gazoducs russes et une course au gaz naturel liquéfié (GNL) pour le remplacer dans toute l’Europe.
Compte tenu de ses résultats, TotalEnergies va gratifier ses actionnaires d’un dividende total de 3,81 euros par action au titre de l’année 2022, dont l’euro en dividende exceptionnel, déjà versé en décembre 2022.
Mais l’annonce de ces résultats risque une nouvelle fois de faire polémique, dans un contexte de grogne sociale liée au projet des retraites et d’inflation. Les grévistes de TotalEnergies ont reconduit ce mercredi matin le mouvement contre le projet de réforme des retraites du gouvernement dans la plupart des raffineries du groupe dans l’Hexagone.