Entrée en Syrie du premier convoi de l’aide destinée aux sinistrés des zones rebelles touchées par le séisme

Un premier convoi d’aide internationale est entré en Syrie hier mardi en direction des zones rebelles du Nord, une première depuis 2020, huit jours après le séisme qui a fait près de 40.000 morts dans ce pays et en Turquie.

Le convoi qui est passé de la Turquie vers la Syrie en transitant par le poste-frontière de Bab al-Salam, est constitué de 11 camions de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), transportant  entre autres, des tentes, des matelas, des couvertures et des tapis.

Le poste-frontière de Bab al-Salama relie le territoire turc au nord de la province d’Alep contrôlée par des factions syriennes fidèles à Ankara. Il avait été fermé à l’aide humanitaire de l’ONU sous la pression de la Russie, une alliée du régime de Damas.

Les zones échappant au contrôle de ce dernier dans le nord de la province d’Alep et dans celle d’Idleb, dans le Nord-ouest, où vivent près de trois millions de personnes, figurent parmi les plus dévastées par le tremblement de terre en Syrie. Une délégation des Nations unies est parallèlement parvenue mardi sur place afin d’évaluer les besoins de ces régions durement touchées.

L’organisation mondiale de la santé (OMS), estime que le tremblement de terre de magnitude 7,8 du 6 février séisme est «la pire catastrophe naturelle en un siècle en Europe».

Le bilan du séisme s’élevait hier soir à 39.106 morts, 35.418 officiellement dans le sud de la Turquie, tandis que les autorités en ont dénombré 3.688 en Syrie. Malgré quelques miraculés retirés des décombres, les chances d’encore retrouver des survivants dans les bâtiments effondrés deviennent quasiment nulles.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a lancé hier mardi un appel aux dons de près de 400 millions de dollars pour faire face sur « une période de trois mois » aux « besoins immenses » des populations victimes du tremblement de terre en Syrie, dont près de cinq millions de Syriens qui ont désespérément besoin d’aide.

Selon le ministère syrien des Transports, 62 avions acheminant de l’aide ont jusqu’à présent atterri en Syrie, dont un en provenance d’Arabie saoudite, une première en dix ans. Selon l’Unicef, plus de sept millions d’enfants, 4,6 en Turquie et 2,5 en Syrie, vivent dans les zones touchées par les derniers tremblements de terre.