Un sommet du G5 Sahel se tient à N’Djamena sans le Mali

Les dirigeants du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad membres du G5 Sahel ont tenu hier lundi à Ndjamena, la capitale du Tchad, leur premier sommet  en l’absence de leur cinquième allié le Mali, qui avait claqué la porte de cette organisation régionale en mai 2022. 

Les participants à cette rencontre, dont le vice-président de la Banque mondiale, Ousmane Diagana venu parler de ressources supplémentaires pour aider au développement de la région Sahel, vont discuter notamment des menaces transnationales comme le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration clandestine dans la région. 

Ce sommet, placé sous le thème : «Coopération régionale en matière de développement et de sécurité» et qui s’est ouvert au lendemain de la clôture du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, est le premier sommet du G5 Sahel à se tenir depuis 2021 au Tchad, après le décès de l’ancien président tchadien Idriss Deby Itno et la profonde modification de la donne sécuritaire au Sahel. 

Le Mali, grand absent de ce sommet du G5 Sahel, avait annoncé en 2022 son retrait de cette organisation régionale et de sa force militaire anti-djihadiste, pour ne pas avoir pu prendre la présidence tournante du G5 Sahel, comme prévu. 

Aux manettes depuis deux ans maintenant, le Tchad tente de redynamiser l’organisation sahélienne, dont le bilan est jugé plutôt maigre. L’absence très remarquée également du président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a été représenté par son ministre en charge de la Défense, laisse aussi planer le doute sur la future participation de Ouagadougou à cette force conjointe G5 Sahel, autant d’absences qui nourrissent les inquiétudes sur les objectifs de l’organisation et ses chances de survie.