Le dernier bilan provisoire de l’état-major général des armées fait état d’au moins 51 soldats tués dans une attaque vendredi dernier, dans la région du Sahel, au Burkina Faso.
L’armée burkinabé, qui avait annoncé lundi matin, l’assassinat de huit soldats, a indiqué dans la soirée que 43 nouveaux corps ont été retrouvés, un chiffre qui pourrait encore s’alourdir dans les heures à venir, car plusieurs soldats manquent toujours à l’appel. Quelques heures avant l’annonce de ce bilan côté burkinabé, une source sécuritaire confiait que «près de 80 personnes étaient encore recherchées».
L’état-major général des armées a précisé que les soldats burkinabés étaient en mouvement quand ils ont été attaqués par des djihadistes présumés. L’attaque s’est déroulée entre Oursi et Deou, dans la province de l’Oudalan, dans la région du Sahel, au Nord du Burkina Faso, non loin de la frontière avec le Mali.
Des renforts aériens ont été envoyés sur place durant tout le week-end, ce qui a permis de neutraliser une centaine de terroristes et de détruire plusieurs véhicules ainsi que du matériel de combat. Les assaillants tentaient de s’échapper par la frontière nord vers le Mali, quand ils ont été visés par les avions de chasse burkinabé.
Les blessés, ajoute la même source, sont soignés dans les centres médicaux appropriés et les hélicoptères de l’armée de l’air ont commencé à transférer, vers Ouagadougou, les dépouilles des soldats tombés durant cette attaque marquée par de violents affrontements armés.
Depuis sept ans, les violences dans ce pays, ont fait plus de 10.000 morts et quelque deux millions de déplacés, selon des ONG. L’attaque de vendredi est la plus meurtrière au Burkina Faso depuis celle d’Inata, qui avait coûté la vie à 57 gendarmes en novembre 2021.