La présidente taïwanaise, TsaiIng-wen a annoncé hier mardi le renforcement des liens militaires de son pays avec les Etats-Unis pour freiner «l’expansionnisme autoritaire», au terme d’une rencontre avec des parlementaires américains en visite à Taipei, la capitale de Taïwan.
La présidente taïwanaise qui n’a pas précisé ce que comprendraient ces futurs échanges, a souligné que «Taïwan coopérerait encore plus activement avec les Etats-Unis et d’autres partenaires démocratiques pour faire face à des défis internationaux comme l’expansionnisme autoritaire et le changement climatique ».
La visite de cinq jours de parlementaires du Congrès américain, dénoncée par Pékin comme une provocation, intervient après que, selon le Financial Times, un haut responsable du ministère américain de la Défense, chargé des relations avec la Chine au sein du Pentagone, se soit rendu vendredi à Taïwan.
Washington reconnaît le gouvernement communiste de Pékin comme le seul représentant légitime de la Chine, tout en étant le principal soutien de Taipei. Les Etats-Unis fournissent à l’île des armes pour sa défense et soutiennent le droit du territoire à décider de son avenir.
Pékin, qui revendique l’île démocratique comme faisant partie de son territoire, s’oppose à tout contact officiel entre Taïwan et d’autres pays démocratiques. Or, ces dernières années, plusieurs voyages officiels de responsables américains ont provoqué la colère de Pékin.
La Chine estime que Taïwan, peuplée de 23 millions d’habitants, est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
De son côté, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a déclaré que la Chine pourrait accélérer son calendrier pour une éventuelle invasion militaire de Taïwan, laquelle reste toutefois hypothétique.