Le chiffre est remarquable et il est le fruit d’une ambition. A Tanger, l’usine de l’alliance Renault-Nissan a sorti mardi son véhicule 400.000, illustration d’une réussite industrielle et commerciale qui a débuté il y a un peu plus de trois ans.
Lancée en février 2012, l’usine de Melloussa a rapidement gagné en rythme, entraînée par l’augmentation de la demande en Europe. La Sandero, le low cost à succès de Renault, est en grande partie derrière cette performance. Renault-Tanger est à présent presque au même niveau que le site de Pitech en Roumanie, où sont également fabriqués les modèles low cost Sandero, Logan et Duster.
En 2014, l’usine de Tanger a réussi l’exploit de produire plus de 227.000 véhicules. Une prouesse qui a certainement pesé dans la décision du groupe d’envisager la fabrication d’un nouveau véhicule, conçu dans le cadre du programme Entry que le constructeur français veut lancer incessamment.
Jacques Prost, le directeur général de Renault Maroc, a d’ailleurs confirmé les propos de Carlos Ghosn. Le PDG du Groupe avait en effet annoncé, en mars dernier, que parmi les autres sites de Renault-Nissan, l’usine de Tanger avait beaucoup de chances de se voir confier la fabrication du nouveau véhicule.
Si Renault-Tanger a réussi une montée en gamme en un temps aussi court, c’est grâce également aux avantages économiques, fiscaux et en ressources humaines offerts par le Maroc. Une trentaine d’ouvriers marocains de Renault-Tanger se sont d’ailleurs rendus à Chennai, en Inde, où ils ont aidé au lancement du modèle Lodgy qui était jusque-là fabriqué uniquement sur le site de Melloussa.
En retour, l’implantation du Groupe Renault-Nissan sur le site de Melloussa, près de Tanger, a permis l’éclosion d’une industrie de sous-traitance dynamique et variée. Une perspective encourageante pour stimuler l’intégration dans l’industrie automobile, grâce notamment à l’émergence d’écosystèmes industriels.