Rachid M’Barki, ex-journaliste de BFM TV, licencié pour avoir prononcé l’expression « Sahara marocain » y est allé sans détour en annonçant, lors de son audition à l’Assemblée nationale française: « le Maroc ne m’a jamais donné un seul centime pour dire quoi que ce soit ».
Le Royaume « est un grand pays, souverain et qui n’a besoin de personne pour défendre ses intérêts. Et surtout pas de petits télégraphistes », a asséné le journaliste aux membres de la commission d’enquête parlementaire qui se penche sur des soupçons d’ingérences de puissances étrangères dans la politique française.
Rachid M’barki explique que l’expression « Sahara marocain » pour laquelle il a été licencié par BFM TV le 23 février dernier, portait sur une actualité. « C’était l’ouverture du forum économique entre le Maroc et l’Espagne au sud du Maroc, à Dakhla, au Sahara. C’est pour ça que pour moi c’est une actualité. Le deuxième point, c’est que ça se déroule à Dakhla qui est une ville du Sahara », précise le journaliste.
« J’ai dit que ce forum entre le Maroc et l’Espagne avait été rendu possible grâce au réchauffement des relations entre les deux pays, en rappelant qu’il y avait une rupture diplomatique et que même les frontières étaient fermées. Grâce à ce réchauffement, depuis que l’Espagne avait reconnu le Sahara marocain. Voilà ma phrase exacte », détaille M’Barki.
Il a rappelé, en passant, que pas plus que « la semaine dernière », le chancelier autrichien avait, lui aussi, prononcé l’expression le « Sahara marocain ».
L’ancien animateur de BFM TV a ensuite livré sereinement sa « pensée profonde à propos du Maroc».
« Dès lors que le sujet du Maroc et de mon expression du Sahara marocain ont pris l’ampleur qu’on a connu, je suis soudainement devenu, comme par enchantement, journaliste franco-marocain. Avant cela, personne n’avait fait référence à mes origines dans la presse. D’ailleurs, il y a même des gens qui se demandaient de quelle origine j’étais. Et moi-même je n’ai jamais mis en avant mes origines marocaines », explique Rachid M’Barki.
Le journaliste avait été accusé d’avoir relayé sur BFM TV de la désinformation. Elle aurait été montée par l’agence israélienne Team Jorge et avait fait l’objet d’un reportage de Radio France, repris par Forbidden Stories et d’autres médias internationaux, notamment sur les sanctions visant les oligarques dans le sillage de la guerre de Russie en Ukraine.