La semaine dernière, certains médias marocains faisaient part de la décision du ministère de la santé de procéder à la fermeture de 13 cliniques au Maroc. Une décision qui a été faite sur la base de rapports établis par des équipes d’inspection, conformément à une procédure arrêtée. Ces dernières on inspecté 140 cliniques sur un total de 360. Ainsi la fermeture, avant réaménagements tels que recommandés par les commissions d’inspections, concerne prioritairement les cliniques qui ne répondent pas aux conditions légales minimales d’exercice de la médecine et d’accueil des patients. Et concerne en deuxième lieu les cliniques qui, bien qu’ayant bénéficié d’un délai pour pallier leurs dysfonctionnements constatés, n’ont pas respecté la réglementation en vigueur.A la grande surprise de tous, le secrétariat général du gouvernement, publie un communiqué dans lequel il affirme n’avoir reçu aucune décision de la part du ministère de la santé pour une quelconque fermeture. Depuis, les deux protagonistes ne cessent de se renvoyer la balle. A la suite du communiqué du secrétariat général du gouvernement, le ministère de la santé réagit dans l’heure. Ce dernier, affirme, preuve à l’appui, avoir bel et bien demandé au secrétariat général du gouvernement le 31 juin dernier d’opérer la fermeture immédiate de 7 cliniques et la suspension des activités opératoires et d’hospitalisation dans 7 autres. L’objectif affiché du ministère étant de préserver la santé publique. Une réaction qui peut laisser perplexe, d’autant plus que dans un pareil contexte politique, la décrédibilisation de certains membres du gouvernement ne vient en rien arranger une situation déjà suffisamment compliquée. De plus, comme le soulignent certains observateurs, le secrétariat général du gouvernement a commis une grossière erreur à un moment où, une nouvelle constitution vient d’être adoptée et où, des élections législatives anticipées devraient être tenues.A la demande du secrétariat général du gouvernement, une réunion avec le ministère de la santé et le conseil de l’ordre des médecins s’est tenue ce vendredi. Les conclusions de celle-ci n’ont pas été communiquées. Selon certains médias, elles porteraient les procédures à mettre en œuvre pour procéder à la fermeture des cliniques.Par ailleurs, la décision de fermeture des cliniques annoncée a suscité une levée de boucliers chez les médecins. Certains ont même fait part de leur intention de saisir la justice. A l’image de Mohammed Bennani Naciri, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral, qui a déclaré avoir déposé une plainte contre Yasmina Badou. Affaire à suivre.
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