L’économie russe résiste mieux que prévu aux sanctions occidentales et à la guerre en Ukraine

Le Fonds monétaire international (FMI)  a publié hier mardi, des prévisions selon lesquelles, malgré les sanctions et les dépenses engendrées par la guerre en Ukraine, l’économie russe devrait de nouveau résister en 2023 avec un taux de croissance d’environ 0,7%, supérieur aux estimations. 

En effet, il y a trois mois, les prévisions tablaient sur une croissance de 0,4% et, en octobre dernier, sur une récession de 2,3%. Les prévisions concernant l’économie russe n’ont cessé de s’améliorer à chaque récente publication. 

L’année passée déjà, alors qu’elle devait initialement être confrontée à une forte contraction de son PIB avec un repli de 6%, la Russie avait finalement terminé l’année en récession de « seulement 2,1%». 

Les experts du FMI constatent que d’importants revenus du secteur énergétique, avec des prix très élevés ont permis de soutenir l’économie du pays. Mais ce phénomène est moins marqué cette année et devrait l’être encore moins l’année prochaine, au fur et à mesure que les prix baissent. 

Or le pays a fortement accéléré ses dépenses publiques, avec particulièrement une hausse des dépenses militaires, terminant 2022 avec un déficit de 2,2% du PIB, malgré les importantes rentrées fiscales liées à ses ventes d’hydrocarbures, dans un contexte de hausse généralisée des prix de l’énergie. 

Et le déficit devrait encore gonfler en 2023, le FMI anticipant un repli du PIB de la Russie de 6,2%. D’ici à 2027, les experts du Fonds s’attendent à ce que l’économie russe soit 7% plus réduite que ce qu’elle aurait dû être sans la guerre.