Joe Biden en Irlande du Nord pour maintenir la paix

Le président des Etats-Unis Joe Biden, accompagné de son envoyé spécial pour l’Irlande du Nord, Joe Kennedy, est arrivé hier mardi dans la soirée sur le territoire britannique à l’occasion des commémorations de l’accord du Vendredi saint, signé en avril 1998. 

Joe Biden a été accueilli à son arrivée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak. Il doit rencontrer ce mercredi, d’une manière qui se veut informelle, les dirigeants des principaux partis politiques d’Irlande du Nord, alors que les institutions de la province britannique ne fonctionnent plus depuis plus d’un an. 

Par cette visite en Irlande du Nord, province britannique meurtrie par les décennies sanglantes des « Troubles », Joe Biden, d’ascendance irlandaise, entend signaler l’attention qu’il porte au processus de paix, mais aussi, plus récemment, aux tensions politiques agitant l’Irlande du Nord. 

Le 10 avril 1998, jour du vendredi saint cette année-là, précédant la fête de Pâques, les républicains, favorables à la réunification avec l’Irlande, et les unionistes, attachés au maintien au sein du Royaume-Uni, décrochaient un accord de paix inespéré après d’intenses négociations impliquant Londres, Dublin et Washington. 

L’accord a mis fin à trois décennies de violences qui ont fait 3 500 morts, entre unionistes, surtout protestants, et républicains, en majorité catholiques, avec l’implication de l’armée britannique. Le compromis trouvé semble aujourd’hui hors de portée dans la province, où les institutions, créées à la suite de l’accord et censées allier les communautés, sont paralysées depuis plus d’un an en raison de désaccords liés au Brexit. 

Viscéralement attaché à l’appartenance de la province au Royaume-Uni, le parti unioniste DUP exige des modifications des dispositions post-Brexit qui visent à éviter toute frontière physique avec la République d’Irlande, et refuse en attendant de participer au gouvernement local.