L’armée américaine a annoncé qu’un chef du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui planifiait des attaques en Europe et au Moyen-Orient, a été « probablement » tué après avoir été ciblé par des troupes américaines héliportées hier lundi dans le nord de la Syrie, dans une zone contrôlée par des groupes armés pro-turcs.
Le haut dirigeant djihadiste en question serait Abdel Hadi Mahmoud al-Haji Ali, d’après le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) qui précise que deux autres individus ont été tués lors de cette frappe, assurant néanmoins, qu’aucun civil ni membre des forces américaines n’a été tué ou blessé lors de ce raid.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) basé à Londres, citant des sources en Syrie, a indiqué que «de violents affrontements se sont produits lors du raid durant lequel deux projectiles ont visé le bâtiment dans lequel se trouvait un membre de l’EI».
Des habitants de Soueida ont confirmé qu’un chef de l’EI a été tué alors qu’il tentait de fuir et que son corps avait été remis à un de ses frères. L’OSDH précise de son côté que le chef de l’EI avait fui vers cette ville à sa sortie de prison, il y a six mois. Il a été protégé par un groupe rebelle pro-turc déployé dans la région. De nombreux djihadistes ont rejoint des groupes rebelles pro-turcs après la défaite territoriale de l’EI.
Le nouveau raid s’inscrit dans une série de frappes des forces armées américaines visant à décapiter l’Etat islamique après sa défaite en 2019 en Syrie. Mais malgré cette défaite, le groupe mène toujours des attaques dans ce pays, où il s’était attaqué dimanche à des bergers et des personnes qui ramassaient des truffes dans le désert, faisant plus de quarante morts.