Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol a déclaré dans une interview à l’agence de presse Reuters que son pays pourrait étendre au volet militaire son soutien à l’Ukraine en cas d’attaque de grande ampleur de l’armée russe contre la population civile de ce pays.
Le dirigeant sud-coréen a évoqué une attaque à grande échelle contre les civils, un massacre ou une violation sérieuse du droit de la guerre. Yoon Suk-yeol a déclaré que son gouvernement étudiait également les moyens d’aider à défendre et à reconstruire l’Ukraine, à l’image du soutien international offert à la Corée du Sud lors de la guerre de Corée.
C’est la première fois que Séoul laisse entendre qu’elle pourrait fournir des armes à l’Ukraine, plus d’un an après avoir écarté l’idée d’apporter une aide létale à Kiev. Les déclarations du président sud-coréen marquent un changement dans la position du pays, qui s’opposait donc à l’armement de l’Ukraine.
Alliée des Etats-Unis, Yoon Suk-yeol doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour participer aux côtés du président américain, Joe Biden à un sommet organisé à l’occasion des 70 ans de l’alliance entre les deux pays.
Actrice majeure de la production de munitions, la Corée du Sud a tenté jusqu’à présent d’éviter de contrarier la Russie en raison de la présence dans sur son territoire d’entreprises sud-coréennes et de l’influence de Moscou sur la Corée du Nord, malgré la pression croissante des pays occidentaux en faveur de la fourniture d’armes.