La Russie a perdu depuis décembre 2022, environ 20.000 combattants russes tués au cours des cinq derniers mois et 80.000 blessés dans les combats en Ukraine dans la région de Bakhmout, a révélé ce lundi 1er mai le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Se basant sur les données des renseignements américains, le porte-parole de la Maison Blanche a précisé lors d’une conférence de presse, que la moitié des morts appartenaient au groupe militaire privé russe Wagner, et étaient pour la plupart d’anciens prisonniers «jetés dans les combats à Bakhmout à l’Est de l’Ukraine, sans entraînement ni commandement militaire suffisant».
Afin de grossir ses effectifs, la milice cofondée par Evguéni Prigojine avait en effet, obtenu le droit de recruter dans les prisons russes, en promettant de fortes pensions à ces combattants pour leurs familles s’ils venaient à mourir.
Ces derniers mois, les combats en Ukraine se sont surtout concentrés sur la région orientale du Donbass, en particulier sur la ville de Bakhmout. John Kirby a déclaré que les forces russes ont réalisé des gains supplémentaires dans la cité industrielle largement détruite, qu’elles disent contrôler à 80%, mais affirme que cela a eu un «coût terrible» et que les défenses ukrainiennes dans la région restent solides.
Le responsable américain a en revanche refusé de se prononcer sur les pertes subies par l’Ukraine, soutenue par une coalition occidentale pilotée par les Etats-Unis. D’ailleurs, ni Moscou ni Kiev ne révèlent le nombre de leurs soldats tués ou blessés.
Fin janvier, la Norvège, pays voisin de la Russie, avait donné des chiffres, sans en préciser l’origine, faisant état d’environ 180.000 soldats morts ou blessés du côté russe et à plus de 100.000 morts ou blessés du côté ukrainien et environ 30.000 civils ukrainiens tués depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février 2022.