D’après le dernier classement mondial établi par Reporters Sans Frontières (RSF) rendu public ce mercredi 3 mai, la liberté de la presse en Belgique affiche bel et bien un net recul.
Sur cette échelle, la Belgique arrive au 31ème rang, juste devant la Jamaïque. Pourtant, l’année dernière, ce pays européen en occupait la 23ème position. Mieux encore, dans la première édition de ce classement en 2022, la Belgique se positionnait à la 13ème place.
Ce rapport jauge les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, qu’il note en considérant le cadre légal et le contexte politique, économique, socioculturel et de sécurité dans lequel évoluent les médias et les hommes de la profession.
La méthode de calcul, changée en 2021, repose, d’une part, sur un relevé quantitatif des exactions commises à l’encontre des professionnels des médias et, d’autre part, sur une analyse qualitative de la situation, jaugée par le biais de questions posées à des universitaires, journalistes et militants des droits de l’Homme.
Le classement 2023 juge la situation « bonne » uniquement dans huit pays, dont la Norvège, l’Irlande et le Danemark constituent le trio en tête. Quant à la Belgique, ce royaume figure dans la quarantaine de pays où la situation est qualifiée de « plutôt bonne ».
Cette situation peu reluisante en Belgique est notamment due à l’impact de l’augmentation des prix sur la presse. «Sur un marché aussi restreint que l’est la Belgique, qui est divisé en deux petits marchés, cette inflation à des répercussions importantes », a soutenu Pavol Szalai, responsable de la zone Europe chez RSF.