Dernière étape de la tournée africaine du roi Mohammed VI, le Gabon est un pays avec lequel le Maroc entretient des relations solides et de longue date, qui ont été confirmées par le programme bilatéral ambitieux pour le développement humain dont les deux chefs d’Etat ont présidé la présentation lundi à Libreville.
Le souverain qui s’était rendu auparavant au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire, a eu lundi des entretiens en tête à tête avec le président Ali Bongo Ondimba. Ils ont par la suite présidé la présentation de la coopération Maroc-Gabon en matière de développement humain. Il s’agit en particulier du partage d’expériences entre l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et la Stratégie d’investissement humain au Gabon (SIHG).
En se basant sur les expériences des deux pays partenaires, une équipe conjointe maroco-gabonaise devrait superviser la mise en place d’un programme d’action ciblant le développement et l’investissement humain. En décembre 2014 déjà, les deux pays avaient conclu un accord-cadre dans ce sens. Signé à Libreville, l’accord porte sur la formation et l’échange d’expériences en matière de gouvernance, de montage, de suivi et d’évaluation des projets, en plus de l’encouragement du réseau associatif qui a connu un important développement au cours des dernières années au Maroc.
En dix ans d’existence, l’INDH au Maroc, grâce à des interventions de proximité, a réussi à toucher les populations cibles en impactant sensiblement le changement dans leur quotidien. Ainsi, près de 10 millions de personnes ont été concernées par les actions de l’INDH, la moitié en milieu rural, et plus de 38.000 projets ont été réalisés, dont 20% d’activités génératrices de revenus.
Concernant l’expérience gabonaise, la SIHG s’articule autour de quatre grands axes complémentaires. Ils portent sur la protection des catégories les plus démunies et les personnes en situation de précarité. Ceci grâce à la mise en œuvre de filets sociaux et des transferts solidaires. La stratégie cible également le développement d’Activités génératrices de revenus (AGR) en encourageant les personnes concernées à évoluer vers davantage d’autonomie économique. Le troisième volet concerne la mise en place de services publics universels et de minima sociaux pour assurer un minimum vital aux populations en situation précaire et, enfin l’adoption d’une politique ciblée de travaux.