Ambiance diplomatique délétère entre l’Allemagne et la Turquie

La campagne électorale en Turquie, avant l’ultime tour dimanche prochain, a occasionné des tensions d’ordre diplomatique entre Berlin et Ankara. 

Le gouvernement turc a condamné les perquisitions menées dans les  résidences de journalistes turcs basés outre-Rhin et a convoqué dans la foulée, l’ambassadeur allemand à Ankara pour mettre les choses au point, après la convocation la veille, de l’ambassadeur turc en Allemagne, dont le gouvernement a été mécontenté par les vives critiques des autorités turques dénonçant une atteinte à la liberté de la presse.

« Une razzia de la police organisée par l’Allemagne qui protège les terroristes », tels sont les termes employés par le journal turc Sabah, dirigé par un proche du président Recep Tayyip Erdogan, à la suite des perquisitions effectuées chez deux collaborateurs du quotidien, non loin de Francfort. 

Il leur a été reproché d’avoir publié l’année dernière, à la «Une» de leur publication, l’adresse d’un opposant turc basé sur le sol allemand et dont la chaîne YouTube est très populaire.

Le gouvernement turc reproche à ce dissident d’appuyer le clerc Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’avoir fomenté la tentative de putsch manqué de l’été 2016. 

La tension relative à la campagne électorale et la présence d’un total de 1,5 million d’électeurs turcs sur le sol allemand expliquent l’impact diplomatique généré par ces perquisitions.