Selon des images diffusées par la télévision d’Etat, la République islamique d’Iran a dévoilé ce mardi un missile balistique hypersonique en présence du président, Ebrahim Raïssi.
Le projectile est présenté comme la «dernière réalisation de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution», l’armée idéologique du régime de Téhéran.
L’agence de presse officielle Irna a diffusé des photos de la cérémonie dans un lieu fermé qui n’a pas été spécifié, en présence également de plusieurs responsables militaires, dont le chef des Gardiens, le général Hossein Salami. Elle a précisé que « la portée du missile Fattah est de 1. 400 kilomètres et sa vitesse avant d’atteindre la cible » est comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son.
Ces dernières années, les pays occidentaux ont exprimé à plusieurs reprises, leurs inquiétudes face aux capacités de Téhéran à développer de nouveaux missiles.
C’est en novembre que la Russie avait annoncé la fabrication de ce missile, suscitant l’inquiétude de l’Agence internationale de l’énergie atomique(AIEA), au sujet du programme nucléaire iranien, estimant toutefois, que cette annonce ne « devrait pas avoir d’influence » sur les négociations autour du programme nucléaire de l’Ira, au point mort depuis l’été 2022.
Les missiles hypersoniques volent à basse altitude dans l’atmosphère et sont manœuvrables, ce qui rend leur trajectoire difficilement prévisible et leur interception par les radars difficile.
La Corée du Nord et les Etats-Unis avaient annoncé en 2021 avoir procédé à des essais de missiles hypersoniques, ravivant les craintes d’une nouvelle course aux armements, des craintes renforcées un peu plus par l’annonce par la Russie de l’utilisation en mars dernier, de missiles hypersoniques Kinjal en Ukraine, quelques semaines après le début le 24 février dernier, de l’invasion de ce pays.