Le Congrès National Africain (ANC), formation politique au pouvoir en Afrique du Sud, a décidé lundi d’exclure son ancien secrétaire général, Ace Magashule, pour mauvaise conduite et autres infractions au règlement du parti, alors que cette personnalité est aussi accusée de corruption dans le cadre d’une affaire pénale.
Plus précisément, l’ex-secrétaire général de l’ANC est jugé pour le détournement présumé d’argent provenant d’un marché public d’une valeur de plus de 13 millions de dollars remontant à la période de son mandat de premier ministre de la province de Free State, poste qu’il occupait avant d’accéder à la plus haute fonction administrative de l’ANC.
Ace Magashule a été suspendu de ses fonctions de secrétaire général du parti au pouvoir en 2021 après avoir été accusé de corruption, blanchiment d’argent et fraude. Suivant la politique de « mise à l’écart » de l’ANC, ce responsable était censé se soustraire de ses fonctions étant donné qu’il faisait l’objet d’accusations criminelles.
En lieu et place, Ace Magashule a refusé de s’y soumettre et a même publié une lettre mentionnant qu’il suspendait de ses fonctions le chef d’Etat sud-africain et leader de l’ANC, Cyril Ramaphosa. Le comité disciplinaire du parti (NDC) l’a accusé de mauvaise conduite à cause de son refus de présenter des excuses pour cette lettre.
La même instance a reconnu l’ex-secrétaire général de l’ANC coupable de quatre violations du règlement du parti et lui a accordé un délai de sept jours pour répondre à ces conclusions. Mais il n’a pas réagi, a fait savoir l’ANC. « En conséquence, le NDC a confirmé l’expulsion du camarade Ace Magashule de l’ANC en tant que sanction finale », a déclaré le parti à travers un communiqué diffusé lundi.