L’Union Européenne et les Nations Unies ont salué dimanche la signature de l’accord de paix entre les parties libyennes rivales qui a eu lieu la veille au Maroc et ce, malgré l’absence des représentants du parlement de Tripoli, non reconnu internationalement.
Après plusieurs mois d’intenses négociations au Maroc, sous l’égide de l’ONU, la communauté internationale s’est félicitée de la signature de l’accord de paix qui constitue une étape décisive pour sortir la Libye de la crise politique et du chaos sécuritaire dans lesquels elle est plongée depuis 2011.
Cet accord « de paix et de réconciliation » prévoit notamment l’instauration d’un gouvernement d’union nationale qui rassemble l’ensemble des communautés libyennes. Le texte stipule également la tenue de nouvelles élections dans le pays.
Cependant, cette signature a été entachée par l’absence de l’une des deux parties au conflit. Le gouvernement de Tripoli, soutenu par la coalition de milices islamistes Fajr Libya, a en effet choisi de ne pas se faire représenter lors de cette dernière réunion qui a débouché sur l’accord de paix.
Mais l’émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon a laissé la porte ouverte aux deux parties afin de parapher l’accord tout en promettant que les points de désaccords qui subsistent pourraient être discutés après la fin du Ramadan. Bernardino Leon n’a pas manqué de souligner le « rôle très important » joué par le Maroc, et « qui n’est pas seulement un rôle d’accueil mais aussi un rôle d’appui politique ».
Cette dernière série de pourparlers, qui s’est tenue dans la petite ville côtière de Skhirat, s’inscrit dans le cycle du dialogue inter-libyen qui réunit l’ensemble des parties prenantes au conflit et qui tente à tout prix de mettre un terme à la crise sécuritaire et politique dans le pays.
Ainsi, en adoptant cet accord, le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale approuve la création d’un gouvernement d’union nationale pour une durée de 18 mois.