Elizabeth Tsurkov, une spécialiste israélo-russe reconnue de la Syrie, a été enlevée en mars dernier à Bagdad, la capitale de l’Irak et les autorités israéliennes ont aussitôt attribué son rapt à une milice chiite pro-iranienne.
Durant quelques mois, le secret avait été gardé afin de mener des négociations en toute discrétion avec les ravisseurs. Ce mercredi 5 juillet, après des fuites dans les médias, le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou a confirmé que l’experte israélo-russe, Elizabeth Tsurkov a été kidnappée fin mars dans la capitale irakienne, où elle effectuait des recherches sur les factions armées chiites dans le cadre d’une thèse de doctorat à l’université américaine Princeton.
«Elizabeth Tsurkov est en vie et nous tenons l’Irak pour responsable de sa sécurité», a déclaré dans un communiqué, le cabinet du premier ministre israélien, attribuant son kidnapping aux brigades du Hezbollah (Kataeb Hezbollah), un groupe armé chiite proche des gardiens de la révolution iraniens et de la coalition gouvernementale en Irak.
Elizabeth Tsurkov est reconnue dans les milieux universitaires et médiatiques comme une spécialiste des questions syriennes. Depuis le début de la guerre civile en 2011 en Syrie, cette chercheuse a développé un important carnet d’adresses au sein des groupes rebelles anti-Assad.
Critique du pouvoir syrien, Elizabeth Tsurkov s’est fréquemment prononcée contre le rôle de la Russie et de l’Iran dans cette guerre civile, ainsi que des groupes armés chiites qui lui sont affiliées, aux côtés du gouvernement syrien de Bachar Al-Assad.