L’économie du Royaume-Uni a souffert en mai, du couronnement du Roi Charles III

L’Office national des statistiques (ONS) britannique a annoncé ce jeudi, que le Produit Intérieur Brut (PIB) britannique est reparti légèrement à la baisse en mai, pénalisé notamment par un jour férié supplémentaire accordé pour le couronnement du roi Charles III. 

Après une progression de 0,2% le mois précédent, le PIB a reculé de 0,1% en mai, un recul toutefois moins marqué que les attentes des économistes qui tablaient sur une baisse de 0,3%. 

Darren Morgan, directeur des statistiques économiques à l’ONS, a relevé que « les secteurs de l’industrie manufacturière, de la production d’énergie et de la construction ont tous reculé », et que, en dépit du jour férié pour le couronnement qui aurait pu leur donner un coup de pouce, « les pubs et les bars ont vu leurs ventes reculer » eux aussi. Les services ont pour leur part marqué un coup d’arrêt. 

Alors que des entreprises du secteur des arts, des spectacles et des loisirs, de l’hôtellerie et de la restauration ont souligné avoir tiré profit de la journée fériée en mai au Royaume-Uni, des indicateurs montrent que les grèves dans les secteurs de la santé, du ferroviaire et de l’Education ont pesé sur la production. 

L’économie du Royaume-Uni est plombée par l’inflation la plus élevée du G7, qui a persisté à 8,7% sur un an en mai et cause une sévère crise du coût de la vie dans le pays. Le PIB britannique peine à repasser durablement au-dessus de son niveau d’avant la pandémie Covid-19. 

Pour faire baisser l’inflation le plus rapidement possible, la Banque d’Angleterre a relevé le mois dernier pour la 13ème fois de suite son taux directeur, avec pour objectif de rendre les emprunts  plus chers afin de ralentir les dépenses des entreprises et celles des particuliers et freiner les hausses de prix. 

Mais ces hausses du taux directeur de la banque centrale, que le marché britannique s’attend à ce qu’elles se poursuivent, font notamment flamber les taux des crédits immobiliers pour les particuliers et amplifient le risque de récession pour l’économie britannique.