Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi a gracié mercredi le chercheur Patrick Zaki et le juriste Mohamed Al-Baqer, a fait savoir le journal d’Etat Al-Ahram.
La justice égyptienne avait condamné la veille, Patrick Zaki, 32 ans, à trois ans de prison pour «diffusion de fausses informations» à cause d’un article qu’il a publié et dans lequel il dénonçant les discriminations contre les chrétiens dans le pays des pharaons.
A la suite de cette décision, divers acteurs des droits humains se sont soustraits du « dialogue national » initié par le pouvoir dans le but d’accorder une voix à tous.
Relâché en décembre 2021 après avoir passé vingt-deux mois en détention préventive, Patrick Zaki s’est présenté mardi dernier à l’audience au tribunal d’urgence de la sûreté d’Etat à Mansourah, une localité située à 130 kilomètres au nord de la capitale égyptienne, Le Caire. Il y avait été interpellé et immédiatement emmené en détention, d’après Hossam Bahgat, fondateur de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR).
Ce chercheur risquait d’être condamné à une peine maximale de cinq ans de réclusion pour avoir diffusé, en 2019, un article sur un journal en ligne relatant une semaine de violations des droits des chrétiens coptes, une confession religieuse qui représente 10 à 15 % des 105 millions de citoyens égyptiens.
Pour ce qui est de l’avocat Mohamed Al-Baqer, 42 ans, il avait été interpellé en 2019 alors qu’il prenait part à l’interrogatoire de son client, Alaa Abd El-Fattah, blogueur pro-démocratie et tête d’affiche de la révolution de 2011 toujours en détention.